sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
1873 - 1897. Thérèse Martin, devenue sainte Thérèse de Lisieux ou encore sainte Thérèse de l'Enfant Jésus est une religieuse carmélite.
Elle a, dans ses écrits, développé - entre autre - la petite voix d'enfance, l'enfance spirituelle.
Thérèse naît le 2 janvier 1873 à Alençon, une ville de Normandie, en France. C’est la dernière fille de Louis et Zélie Martin, époux et parents exemplaires, béatifiés ensemble le 19 octobre 2008. Ils eurent neuf enfants ; quatre d’entre eux moururent en bas âge. Les cinq filles survécurent, et devinrent toutes religieuses. A l’âge de 4 ans, Thérèse fut profondément frappée par la mort de sa mère. Son père s’installa alors avec ses filles dans la ville de Lisieux, où se déroulera toute la vie de la sainte. Plus tard, Thérèse, frappée d’une grave maladie nerveuse, fut guérie par une grâce divine, qu’elle-même définit comme le « sourire de la Vierge ». Elle reçut ensuite la Première Communion, intensément vécue, et plaça Jésus Eucharistie au centre de son existence.
La « Grâce de Noël » de 1886 marque un tournant important, qu’elle appelle sa « complète conversion ». En effet, elle guérit totalement de son hypersensibilité infantile et commence une « course de géant ». A l’âge de 14 ans, Thérèse s’approche toujours plus, avec une grande foi, de Jésus Crucifié, et prend à cœur le cas, apparemment désespéré, d’un criminel condamné à mort et impénitent. « Je voulus à tout prix l’empêcher de tomber en enfer » écrit la sainte, dans la certitude que sa prière le mettrait en contact avec le Sang rédempteur de Jésus. C’est sa première expérience fondamentale de maternité spirituelle : « tant j'avais de confiance en la Miséricorde infinie de Jésus », écrit-elle. Avec la très Sainte Vierge Marie, la jeune Thérèse aime, croit et espère avec « un cœur de mère ».
En novembre 1887, Thérèse se rend en pèlerinage à Rome avec son père et sa sœur Céline. Pour elle, le moment culminant est l’audience du Pape Léon XIII, auquel elle demande l’autorisation d’entrer, à l’âge de quinze ans à peine, au carmel de Lisieux. Un an plus tard, son désir se réalise : elle devient carmélite « pour sauver les âmes et prier pour les prêtres ». Dans le même temps, commence également la douloureuse et humiliante maladie mentale de son père. C’est une grande souffrance qui conduit Thérèse à la contemplation du Visage de Jésus dans sa passion9. Ainsi, son nom de religieuse — sœur Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face — exprime le programme de toute sa vie, dans la communion aux mystères centraux de l’Incarnation et de la Rédemption. Sa profession religieuse, en la fête de la Nativité de Marie, le 8 septembre 1890, est pour elle un véritable mariage spirituel dans la « petitesse » évangélique, caractérisée par le symbole de la fleur : « Quelle belle fête que la Nativité de Marie pour devenir l’épouse de Jésus ! — écrit- elle — C’était la petite Sainte Vierge d’un jour qui présentait sa petite fleur au petit Jésus ». Pour Thérèse, être religieuse signifie être l’épouse de Jésus et mère des âmes. Le même jour, la sainte écrit une prière qui indique toute l’orientation de sa vie : elle demande à Jésus le don de l’Amour infini, d’être la plus petite, et surtout elle demande le salut de tous les hommes : « Qu’aucune âme ne soit damnée aujourd’hui ». Son Offrande à l’Amour miséricordieux, faite en la fête de la Très Sainte Trinité de 1895, est d’une grande importance : une offrande que Thérèse partagea immédiatement avec ses consœurs, étant déjà vice-maîtresse des novices.
(Extrait de la catéchèse de Benoît XVI sur sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, publiée dans le livre Le rôle de la femme dans la vie de l'Eglise)
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