Ernesto Cofiño Ubico est né le 5 juin 1899 à Guatemala City, où il a également fait ses premières études.

En 1919, il a commencé ses études à la faculté de médecine de l’université de la Sorbonne (France). Sa thèse de doctorat a été dirigée par le Dr Robert Debré, considéré comme l’un des fondateurs de la pédiatrie moderne.

Il a épousé Clemencia Samayoa en 1933 et ils ont eu cinq enfants : Ernesto, Clotilde Clemencia, Sofía, Roberto et José Luis.

Il se consacra pleinement à la pratique de la pédiatrie avec un esprit de service qui l’amena non seulement à s’occuper de la santé physique de ses patients, mais aussi à faire siens les problèmes des enfants et de leurs familles.

Pionnier de la recherche pédiatrique au Guatemala, il a lutté contre la malnutrition et les maladies infantiles et a occupé la chaire de pédiatrie à la faculté de médecine de l’université de San Carlos (USAC).

Animé par sa foi et un profond sens de la solidarité, il a encouragé la création d’initiatives pro-vie et s’est personnellement impliqué dans nombre d’entre elles, au profit des futures mères, des orphelins et des enfants des rues. En outre, il a proposé des solutions concrètes à divers problèmes sociaux, en collaborant à la fondation d’asiles et de centres d’aide sociale. De 1951 à 1955, il est directeur du Centro Educativo Asistencial (ancien Hospicio Nacional) ; il a également dirigé la Sociedad Protectora del Niño (1940-1946) et la Lucha Nacional contra la Tuberculosis (1945-1946). Pendant ses années à la tête de Caritas Guatemala, il a organisé la distribution de nourriture dans les quartiers pauvres.

En 1956, il découvrit sa vocation à l’Opus Dei, institution de l’Église catholique fondée par saint Josémaria Escriva le 2 octobre 1928 pour promouvoir la sanctification au milieu du monde par le travail ordinaire auprès de personnes de toutes conditions. À partir de cette date, il intensifia ses rapports avec Dieu par la messe et la communion quotidiennes, la confession fréquente, la prière, la mortification et d’autres pratiques de piété. Il avait une grande dévotion pour la Mère de Dieu et priait le Rosaire tous les jours. Il consacrait du temps à l’étude et à l’amélioration de sa formation religieuse. Il a intensifié son engagement personnel envers ses amis et ses connaissances, communiquant sa joie et sa foi à de nombreuses personnes. Il a encouragé ses amis et collègues à collaborer généreusement - avec leur temps, leur prière et leurs moyens matériels - à la promotion du développement humain et chrétien, en mettant en pratique la doctrine sociale de l’Église.

Il a collaboré activement avec des organisations consacrées à l’éducation et à la formation professionnelle et humaine des paysans, des ouvriers, des femmes aux moyens très limités et à la formation des étudiants universitaires. Il a continué à servir son prochain jusqu’à l’âge de 92 ans.

Il veillait à concilier sa vie de famille et son travail professionnel. Comme il l’a dit lui-même, « la profession et la vie sont inséparables : à côté des activités médico-professionnelles et sociales, il y a la vie familiale ». Clemencia, son épouse, était enseignante. Cofino a dit d’elle : « Elle a été l’encouragement dans les moments difficiles, l’encouragement dans les échecs, la joie dans le foyer que cinq enfants sont venus remplir ». Clemencia est décédée en 1963. Dès lors, Ernesto s’est consacré plus intensément à ses enfants, sans pour autant négliger sa profession et le soin des malades et des plus pauvres.

Ernesto est décédé d’un cancer le 17 octobre 1991 à Guatemala City. Il a traversé la maladie (un cancer détecté en 1981 et réapparu en juin 1991) en recherchant la compagnie et le réconfort de Dieu.

Quelques initiatives éducatives et sociales

Voici quelques-unes des initiatives éducatives et sociales qui ont bénéficié de l’impulsion ou de la collaboration du Dr Cofiño.

À partir de 1932, il a dirigé le service de médecine infantile de l’hôpital San Juan de Dios au Guatemala.

À partir de 1936, il a occupé la chaire de pédiatrie de la faculté de médecine de l’université de San Carlos. Il a formé des milliers de professionnels dans ses classes.

De 1940 à 1946, il a dirigé la Sociedad Protectora del Niño au Guatemala.

En 1942, il a créé la Colonia Infantil de San Juan Sacatepéquez (sanatorium antituberculeux pour enfants). Il en est le directeur et le médecin en chef jusqu’en 1956.

De 1945 à 1946, il dirige la lutte nationale contre la tuberculose au Guatemala.

En 1945, il encourage la création de l’Association guatémaltèque de pédiatrie, dont il est le président à plusieurs reprises.

En 1949, il a introduit au Guatemala le vaccin antituberculeux BCG (de l’Institut de Paris), qui a sauvé des milliers de vies.

De 1951 à 1955, il est directeur du Centro Educativo Asistencial (ancien Hospicio Nacional de Guatemala). À partir de là, il promeut d’autres services tels que la Casa Cuna « El Nido » (pour les enfants jusqu’à 2 ans, avec la collaboration de Doña Renée de Ayau) ; le Jardín de los Niños « Los Gorriones » (pour les enfants de 2 à 7 ans dans la ferme Vista Hermosa, acquise par le Centro Educativo Asistencial), la Colonia de Vacaciones « Las Golondrinas » pour les convalescents et les enfants délicats, à San Juan Sacatepéquez. Dans le bâtiment central, il crée et organise des départements dédiés aux jeunes sur le point de quitter le centre, afin de les préparer à la vie en dehors du centre : le centre pour adolescents « El Llavín », le dortoir « Las Camelias » et une école ménagère avec des sections de cuisine, de blanchisserie, de fleuristerie, etc. Dans ces années-là, il met en place une section de scouts et de guides.

Il participe à la réorganisation de l’hôpital St Vincent pour le traitement de la tuberculose afin d’augmenter sa capacité d’accueil de 50 à 150 patients.

En 1954, il est nommé auditeur de l’Association des écoles maternelles d’assistance sociale et, à partir de là, il promeut l’organisation de services médico-sociaux, un réseau d’écoles maternelles sur les marchés et d’autres initiatives en faveur des enfants disposant de moins de ressources.

Pendant ses années à la tête de Caritas Guatemala, il a organisé, entre autres, la distribution de nourriture dans les quartiers pauvres.

En 1959, avec le Dr Carlos Cossich Márquez, il crée les centres de nutrition maternelle et infantile en collaboration avec l’Association des centres de jour du bien-être social.

En 1965, elle participe à la construction des nouveaux bâtiments du Junkabal, un centre de promotion des femmes situé dans le quartier le plus défavorisé de la capitale à l’époque.

Dans les années 1970 et 1980, il a encouragé des initiatives éducatives telles que le centre universitaire de Ciudad Vieja et les écoles de l’Association pourle développement de l’éducation (APDE).

En 1983, le service de pédiatrie de l’hôpital général San Juan de Dios a été baptisé « Dr Ernesto Cofiño » et une plaque portant son nom a été inaugurée. En reconnaissance du travail accompli en faveur des enfants et de l’aide directe et indirecte qu’il a apportée à de nombreux centres de soins de santé du pays.