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La famille et l'éducation

Nous regroupons dans cet article plusieurs livres ou informations intéressantes sur la famille et l'éducation. Que ce soient des ebooks que nous avons édités, d'autres livres intéressants, ou encore des sites web qui peuvent être utiles dans ce domaine.

Livres du Magistère sur la famille

Familiaris Consortio. Les taches de la famille chrétienne dans le monde d'aujourd'hui

Exhortation apostolique du pape Jean-Paul II sur les taches de la famille dans le monde d'aujourd'hui. Une instruction pastorale, qui actualise l'enseignement traditionnel sur la famille aux réalités quotidiennes. En guise de présentation, voici les premières lignes de cette exhortation apostolique sur la famille d'aujourd'hui :

À NOTRE ÉPOQUE, la famille, comme les autres institutions et peut-être plus qu'elles, a été atteinte par les transformations, larges, profondes et rapides, de la société et de la culture. De nombreuses familles vivent cette situation dans la fidélité aux valeurs qui constituent le fondement de l'institution familiale. D'autres sont tombées dans l'incertitude et l'égarement devant leurs tâches, voire dans le doute et presque l'ignorance en ce qui concerne le sens profond et la valeur de la vie conjugale et familiale. D'autres enfin voient la réalisation de leurs droits fondamentaux entravée par diverses situations d'injustice.

Sachant que le mariage et la famille constituent l'un des biens les plus précieux de l'humanité, l'Église veut faire entendre sa voix et offrir son aide à ceux qui, connaissant déjà la valeur du mariage et de la famille, cherchent à la vivre fidèlement, à ceux qui, plongés dans l'incertitude et l'anxiété, sont à la recherche de la vérité, et à ceux qui sont injustement empêchés de vivre librement leur projet familial. Apportant son soutien aux premiers, sa lumière aux deuxièmes et son secours aux autres, l'Église se met au service de tout homme soucieux du sort du mariage et de la famille

Elle s'adresse en particulier aux jeunes qui s'apprêtent à s'engager sur le chemin du mariage et de la famille, afin de leur ouvrir de nouveaux horizons en les aidant à découvrir la beauté et la grandeur de la vocation à l'amour et au service de la vie.

Casti Connubii. Sur le mariage chrétien

Une encyclique du pape Pie XI sur le mariage chrétien.

Un style ancien qui peut dérouter de prime abord le lecteur contemporain. Une façon d'exhorter les fidèles à laquelle nous ne sommes plus habitués. Il conviendra en lisant cette encyclique de garder en mémoire les apports du Concile Vatican II, en particulier sur la condition féminine.

Ceci étant, le Pape rappelle les fondements du mariage, et l'on trouve dans le texte des idées intéressantes.

Le bien de l’enfant ne se termine pas, à coup sûr, au bienfait de la procréation ; il faut qu’il s’y en adjoigne un autre, contenu dans la bonne éducation de l’enfant. Dieu, malgré toute sa sagesse, aurait certes médiocrement pourvu au sort des enfants et du genre humain tout entier, si ceux qui ont reçu de lui le pouvoir et le droit d’engendrer n’en avaient pas reçu aussi le droit et la charge de l’éducation. Personne ne méconnaît, en effet, que l’enfant ne peut se suffire à lui-même dans les choses qui se rapportent à la vie naturelle : à plus forte raison ne le peut-il pas dans les choses qui se rapportent à la vie surnaturelle : durant de nombreuses années, il aura besoin de l’aide d’autrui, d’instruction, d’éducation. Il est d’ailleurs évident que, conformément aux exigences de la nature et à l’ordre divin, ce droit et cette tâche reviennent tout d’abord à ceux qui ont commencé par la génération l’œuvre de la nature et auxquels il est absolument interdit de laisser inachevée l’œuvre entreprise et d’exposer ainsi l’enfant à une perte certaine. Or, il a été pourvu, de la meilleure manière possible, à cette si nécessaire éducation des enfants, par le mariage où, unis par un lien indissoluble, les parents sont toujours en état de s’y appliquer ensemble et de se prêter un mutuel appui.

Humanae Vitae. Sur le mariage et la régulation des naissances

Encyclique du pape Paul VI sur le mariage et la régulation des naissances.

Peut-être l'une des encycliques les plus connues, au moins de réputation, dont on a très souvent retenu simplement l'idée que l'Église interdit la pilule, sans comprendre les fondements de cette position. Le pape Paul VI revient sur la question des naissances et de leur régulation, sur la contraception, sur le respect de la vie dès la conception... des thèmes importants pour chacun d'entre nous, et qui demandent de notre part une bonne connaissance de ce que l'Église explique.

1. Le très grave devoir de transmettre la vie humaine, qui fait des époux les libres et responsables collaborateurs du Créateur, a toujours été pour ceux-ci source de grandes joies, accompagnées cependant parfois de bien des difficultés et des peines.

En tout temps, l'accomplissement de ce devoir a posé à la conscience des époux de sérieux problèmes ; mais l'évolution récente de la société a entraîné des mutations telles que de nouvelles questions se sont posées : questions que l'Église ne pouvait ignorer, en un domaine qui touche de si près à la vie et au bonheur des hommes.

2. Les changements survenus sont effectivement notables et de plusieurs sortes. Il s'agit tout d'abord du rapide développement démographique. Beaucoup manifestent la crainte que la population mondiale n'augmente plus vite que les ressources à sa disposition ; il s'ensuit une inquiétude croissante pour bien des familles et pour des peuples en voie de développement, et grande est la tentation pour les autorités d'opposer à ce péril des mesures radicales. En outre, les conditions de travail et de logement, comme aussi les exigences accrues, dans le domaine économique et dans celui de l'éducation, rendent souvent difficile aujourd'hui la tâche d'élever convenablement un grand nombre d'enfants.

On assiste aussi à un changement, tant dans la façon de considérer la personne de la femme et sa place dans la société que dans la valeur à attribuer à l'amour conjugal dans le mariage, comme aussi dans la manière d'apprécier la signification des actes conjugaux par rapport à cet amour.

Enfin et surtout, l'homme a accompli d'étonnants progrès dans la maîtrise et l'organisation rationnelle des forces de la nature, au point qu'il tend à étendre cette maîtrise à son être lui-même pris dans son ensemble : au corps, à la vie physique, à la vie sociale et jusqu'aux lois qui règlent la transmission de la vie.

Discours aux jeunes époux

79 audiences du mercredi du pape Pie XII, d'avril 1939 à mai 1943, consacrées à l'attention pastorale des jeunes couples.

un ensemble de conseils pratiques, qui passe en revu presque tous les thèmes de la famille : la prière dans le couple, l'éducation des enfants, les relations entre les époux, les difficultés auxquelles la famille est confrontée.

Le livre existe en version numérique et en version papier (Impression à la Demande)

La paix, source de vrai bonheur, ne peut venir que de Dieu, elle ne peut se trouver qu’en Dieu : « Seigneur, vous nous avez créés pour vous, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en vous ! » Aussi n’est-ce qu’au ciel, dans la vision de la divine essence, que l’homme connaîtra le bonheur absolu, le bonheur entier et parfait. Mais au milieu même de la vie terrestre, la condition fondamentale de la vraie paix et de la sainte joie est l’abandon amoureux et filial à la volonté divine. Tout ce qui relâche et affaiblit cette conformité, tout ce qui atténue et brise cette union, est en opposition avec la paix, avant tout et surtout le péché. Le péché est rupture et désunion, désordre et trouble, remords et crainte, et ceux qui résistent à la volonté de Dieu n’ont pas et ne peuvent pas avoir la paix : Quis restitit ei et pacem habuit ? « Qui lui a résisté et est demeuré en paix ? ». Au contraire la paix est l’heureux partage de ceux qui observent la loi de Dieu : Pax multa diligentibus legem tuam ! « Grande est la paix pour ceux qui aiment votre loi ».

C’est sur ce solide fondement que les époux et parents chrétiens bâtissent le bonheur de leur foyer et qu’ils établissent la paix de leur famille. Tout imprégnée d’amour et de charité, la famille chrétienne fuit l’égoïsme et la recherche des propres satisfactions. Ainsi, alors même que disparaissent les fugaces attraits des sens, alors que se fanent et tombent, l’une après l’autre, les fleurs de la juvénile beauté, alors que l’imagination voit s’évanouir ses illusions d’antan. Même alors il reste toujours entre les deux époux, entre les parents et les enfants, il reste le lien des cœurs, il reste la grande âme de la vie domestique, l’immuable amour, et avec lui le bonheur et la paix.

De bono conjugali

"La bonté du mariage", ou encore "Ce qu'il y a de bon dans le mariage" : l'un des principaux textes sur le mariage, écrit par saint Augustin (bien sûr !...)

Ce texte a servi et continue de servir de référence pour d'autres documents sur le mariage.

 

Amoris Laetitia

Exhortation apostolique post-synodale sur l'amour dans la famille, par le pape François.

1. La joie de l’amour qui est vécue dans les familles est aussi la joie de l’Église. Comme l’ont indiqué les Pères synodaux, malgré les nombreux signes de crise du mariage, « le désir de famille reste vif, spécialement chez les jeunes, et motive l’Église ». Comme réponse à cette aspiration, « l’annonce chrétienne qui concerne la famille est vraiment une bonne nouvelle ».

(...)

35. En tant que chrétiens nous ne pouvons pas renoncer à proposer le mariage pour ne pas contredire la sensibilité actuelle, pour être à la mode, ou par complexe d’infériorité devant l’effondrement moral et humain. Nous priverions le monde des valeurs que nous pouvons et devons apporter. Certes, rester dans une dénonciation rhétorique des maux actuels, comme si nous pouvions ainsi changer quelque chose, n’a pas de sens. Mais il ne sert à rien non plus d’imposer des normes par la force de l’autorité. Nous devons faire un effort plus responsable et généreux, qui consiste à présenter les raisons et les motivations d’opter pour le mariage et la famille, de manière à ce que les personnes soient mieux disposées à répondre à la grâce que Dieu leur offre.

36. En même temps, nous devons être humbles et réalistes, pour reconnaître que, parfois, notre manière de présenter les convictions chrétiennes, et la manière de traiter les personnes ont contribué à provoquer ce dont nous nous plaignons aujourd’hui. C’est pourquoi il nous faut une salutaire réaction d’autocritique. D’autre part, nous avons souvent présenté le mariage de telle manière que sa fin unitive, l’appel à grandir dans l’amour et l’idéal de soutien mutuel ont été occultés par un accent quasi exclusif sur le devoir de la procréation. Nous n’avons pas non plus bien accompagné les nouveaux mariages dans leurs premières années, avec des propositions adaptées à leurs horaires, à leurs langages, à leurs inquiétudes les plus concrètes. D’autres fois, nous avons présenté un idéal théologique du mariage trop abstrait, presqu’artificiellement construit, loin de la situation concrète et des possibilités effectives des familles réelles. Cette idéalisation excessive, surtout quand nous n’avons pas éveillé la confiance en la grâce, n’a pas rendu le mariage plus désirable et attractif, bien au contraire !

Livres sur l'éducation

Divini illius magistri

Encyclique du pape Pie XI sur l'éducation chrétienne. dans un contexte sociologique et politique difficile (1929) le pape rappelle les principes fondamentaux de l'éducation chrétienne.

La fonction de l'autorité civile qui réside dans l'Etat est donc double : protéger et faire progresser la famille et l'individu, mais sans les absorber ou s'y substituer.

En matière donc d'éducation, c'est le droit, ou, pour mieux dire, le devoir de l'État, de protéger par ses lois le droit antérieur défini plus haut que la famille a sur l'éducation chrétienne de l'enfant et, par conséquent aussi, de respecter le droit surnaturel de l'Église sur cette même éducation.

Pareillement, c'est le devoir de l'État de protéger le même droit de l'enfant, dans le cas où il y aurait déficience physique ou morale chez les parents par défaut, par incapacité ou par indignité. Le droit, en effet, qu'ils ont de former leurs enfants, comme Nous l'avons déclaré plus haut, n'est ni absolu ni arbitraire, mais dépendant de la loi naturelle et divine ; il est donc soumis au jugement et à l'autorité de l'Église, et aussi à la vigilance et à la protection juridique de l'État en ce qui regarde le bien commun ; et, de plus, la famille n'est pas une société parfaite qui possède en elle-même tous les moyens nécessaires à son perfectionnement. En pareil cas, exceptionnel du reste, l'Etat ne se substitue assurément pas à la famille, mais il supplée à ce qui lui manque et y pourvoit par des moyens appropriés, toujours en conformité avec les droits naturels de l'enfant et les droits surnaturels de l'Eglise.

D'une manière générale, c'est encore le droit et le devoir de l'État de protéger selon les règles de la droite raison et de la foi l'éducation morale et religieuse de la jeunesse, en écartant ce qui, dans la vie publique, lui serait contraire.

Déclaration sur l'éducation chrétienne

Nous publions cette déclaration sur l'éducation chrétienne comme "complément d'information" de l'encyclique Divini illius magistri.

Tous les textes du Concile Vatican II sont également disponibles en un seul volume : les textes du Concile Vatican II